nissan skyline GT-R 2012

Godzilla prise 2

Bottonwillow, CA. C’est en plein désert que nous avons eu le plaisir de pousser presque à la limite la nouvelle, enfin pas tout à fait, Nissan GTR 2012. Cette version est une évolution de la génération précédente. Mais je dois reprendre mon titre et indiquer Godzilla prise 4 puisque la première génération de cette bête a pris forme en 1969 sous le capot de la Skyline de l’époque. Puis, la dénomination GTR fit un retour en 1971 pour deux années sous la forme d’un coupé. La vraie GTR a fait son apparition en 1989, toujours sous la carrosserie de la Skyline. Son nom de code, R32, recevait la première application du moteur six cylindres en ligne à double turbocompresseur assisté du rouage intégral.

Mais, en 2008, le grand patron de Nissan annonce l’introduction à travers le monde d’une autre génération de la GTR. Ce modèle 2009 a fait jaser l’ensemble des passionnés de la planète pendant plusieurs mois avant son dévoilement. Puis elle entra finalement sur le marché avec comme ferme intention de se faire une place parmi la catégorie très select de voitures haute performance. La direction de Nissan a misé beaucoup avec la GTR. Elle s’est même permis de faire de multiples comparaisons avec la célèbre Porsche 911. C’est d’ailleurs cette clientèle que le constructeur vise. Sans toutefois l’admettre puisque notre présentateur avait de la difficulté à nous parler des acheteurs actuels de la GTR et surtout de la provenance de ceux-ci

À quelques détails près

Mais revenons à notre voiture d’essai. La GTR, cuvée 2012, n’offre pas les différences esthétiques qui pourraient nous aider à la distinguer sur la route. Dans le détail, la nouvelle génération affiche une grille avant légèrement modifiée afin de permettre un flux d’air plus important au moteur. De plus, les ingénieurs du projet ont ajouté des dérives de chaque côté du bouclier avant afin de bien faire couler l’air. Cette modification permet de mieux refroidir le compartiment mécanique et d’ajouter plus d’appuis à la voiture. L’autre modification se situe au chapitre de l’extracteur arrière. Il a été redessiné pour aussi une plus grande efficacité.

Si le Japon profite de plusieurs versions comme la Black Series, la M Luxury, la Spec V et enfin, pour les amateurs de course, la Club Track, seule la version Black Series sera proposée chez nous. Elle profite de roues exclusives et de sièges Recaro parés d’une bande rouge de chaque côté. La version 2012 offre le même habitacle si ce n’est un appliqué de fibre de carbone au panneau d’instrumentation central situé sous l’écran multimédia. Son propriétaire a toujours droit à la multitude d’informations comme la pression des turbos, les forces G en virages, etc. Le tout est toujours assemblé avec un grand souci du détail tandis que les cuirs font bons ménages avec des plastiques de bonne qualité. Quant aux places arrière, il faut être masochiste pour y prendre place. Les deux places ne sont là que pour remplir l’espace, un point c’est tout.

Des performances d’enfer

Mais la GTR a subi des transformations importantes sur le plan mécanique. En plus de l’aérodynamisme qui influence en partie, la pression des deux turbos a été modifiée tout comme les échappements qui offrent moins de résistance. Toutes ces petites retouches permettent d’ajouter plus de 45 ch. Et plus de 14 lb-pi de couple au moteur. La nouvelle GTR propose donc maintenant une puissance de 530 ch et un couple de 448 lb-pi. Tout ce potentiel s’exprime facilement grâce à la même boîte automatique séquentielle sept rapports à double embrayage et au rouage intégral sophistiqué.

Mais là où cette voiture est étonnante, c’est au niveau des accélérations malgré son poids. Il est vrai que les ingénieurs ont utilisé la fibre de carbone pour certaines composantes. Toute l’équipe venue expressément venue du Japon nous a démontré clairement que les accélérations sont en mesure de faire rougir la firme de Stuttgart, Porsche. Sur une portion de la piste, le pilote essayeur de Nissan a réussi un 0-100 km/h en moins de 2,9 secondes. Les conditions de piste et la température chaude ont permis d’accomplir cet exploit.

Sur piste, car c’est là que la GTR peut vraiment s’exprimer, la bête est violente et demande respect. Mais les technologies embarquées vous permettent certains petits écarts de conduite. De plus, les gens de Nissan avaient mis à notre disposition des versions 2011 de la voiture afin d’en comparer les grandes différences. Au premier contact, la suspension de la nouvelle génération offre toujours la même assurance tout en étant plus souple pour l’utilisation de tous les jours. Mais l’augmentation de la puissance est palpable dès les premières reprises. Sur la piste cependant, j’ai nettement préféré la suspension de la génération actuelle, mais comme la plupart des propriétaires ne pourront pas faire cet exercice, celle de la nouvelle GTR est plus appropriée.

Elle cache bien son jeu

La GTR demeure une voiture de niche pour clients passionnés. Elle n’offre malheureusement pas l’exotisme au premier coup d’œil, d’une Audi R8 mais elle peut tout de même s’enorgueillir de pouvoir se mesurer aux plus mythiques voitures haute performance de la planète. De plus, M. Mizumo m’a mentionné que la GTR n’en était pas à sa dernière évolution. Le groupe d’ingénieurs concocte déjà la prochaine livrée.

Pour:

Performances époustouflantes

Comportement équilibré

Accélérations à couper le soufflé

Contre:

Silhouette quelconque

Habitacle mal isolé

Prix élevé

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